Frédérique Mitterrand, ministre des affaires culturelles (que j'aime bien),  a choisi de ne pas célébrer le cinquantenaire de la mort de Louis Ferdinand  Céline.

S’il est vrai que ce grand auteur reste pourvu d’une plume extraordinaire,  il est encore plus exact que sont anti sémitisme est intolérable. Cependant chacun d’entre nous aurait pu faire ce procès que lui intente la République par l’intermédiaire de son ministre.
Il s’agit bien sûr d’un procès sur commande,  orienté vers les votes juifs des prochaines élections présidentielles.
Céline va donc rejoindre les voyageurs de l’Enfer et  s’asseoir sur le banc des personnages non grata comme Gustave Effeil (polisson notoire), les frères Lumière (fortement engagés dans l’extrême droite),  etc … tandis que le Panthéon continuera de se remplir de célébrités dont les noms tomberont dans l’oubli au bout d’une ou deux générations.
Il est vrai que l’Enfer était  la section de la Bibliothèque Nationale fermée au public pour des raisons ‘morales’, une sorte d’équivalent  de l’index du Vatican . Ce qui reste rassurant car  la mise à l’Index assurait souvent une immense  notoriété à la publication censurée.
Aujourd’hui La Tunisie jette  aux orties la censure dans laquelle elle a toujours vécu, tandis que la France la rétabli dans l’art. Ça n’a pas  la même valeur ni la saveur rabelaisienne des frasques d’un Berlusconi, mais il serait urgent que l’on cessât  de nous suggérer ce que nous devons penser, non ? et puis, sans prôner l'oubli, que fera t-on du pardon, un simple jour férié qu'on appelerait youm kippour?